joseph a dit " j'adore ma vie"
ouf
yeepee
moi aussi, mais c'est l'amour vache

{canalblog a du mal avec mon ordi, ou l'inverse, enfin, mon ordi a du mal de toutes façons ; il se pourrait que je bouge ailleurs du coup}

dimanche ici

il y a
un thé à la menthe,
une couronne moche des rois,
des garçons qui jouent au foot sur une télé,
des pelotes de laine qui traînent par terre,
un sapin nu sur le balcon,
un coucher de soleil d'une folle beauté,
du vert émeraude sur mes ongles,
des videos en anglais sur youtube histoire de commencer à bosser tout ça,
une excitation encore calme, contenue, maîtrisée, prête à exploser, oh oui !
une envie d'audace,
une ombre de déception mais les gens sont surprenants, il faut l'accepter, après tout....
la digestion lente de cette année 2013 cinglante, 
nous

aujourd'hui, j'avais compris que comme c'était dimanche, je pouvais au moins faire la grasse jusqu'à 7:30...
et puis non, l'avent a commencé à 6 heures cette année, des fois que les pochettes disparaissent avec le lever du jour !
je crois que j'ai poussé un gros soupir en jetant un oeil sur la pendule du téléphone, et ensuite je me suis jetée joyeusement dans la journée avec ce garçon mal coiffé qui parle de pokémon comme il respire et son papa, qui lui est toujours bien coiffé puisqu'il n'a plus de cheveux et qui respire, mais sans parler de pokémon, ouf
# j'ai ri quand joseph a super bien imité ma signature,
# j'ai tricoté un peu du rose fluo pour une chouette petite fille,
# j'ai fait les comptes et j'ai eu la petite boule au ventre habituelle, alors j'ai mangé du pain d'épice entouré de chocolat, juste un tout petit peu,
# il y a eu aussi un hamburger avec du roquefort et des noix et c'était un délice,
# on a écouté notre copine chanter santa lucia dans une église, 
# on n'est pas rentrés dans le marché de noël (en vrai, je n'aime pas du tout cette foule, ces bibelots par milliers, toujours la même chose tous les ans, mais il ne faut pas le dire parcequ'ici, c'est sacré le marché de noël),
# j'ai mis du vernis couleur chocolat noir,
# j'ai lu un peu d'un bouquin sur new-york vu par les écrivains,
# j'ai pas fait de sieste,
# j'ai papoté avec mes parents au téléphone, et je sais que j'ai de la chance de pouvoir encore le faire
# j'ai lu en retard que saul leiter était mort
# j'ai rangé et nettoyé l'appart, maintenant j'aime ça, c'est plus petit ici, je suis  une ménagère de moins de 50 ans, mais plus pour longtemps,
# j'ai vu sur internet qu'il y avait plein de bd d'ariol dispo à la bibli, on adore lire ariol ensemble,
# on n'a pas encore parlé du sapin, c'est bizarre, ça.... 

ce midi, j'ai reçu un paquet suisse
ces trois fois rien, c'est trois fois beaucoup en vrai ; sous les petits pois rose, il y a un baume bien nourissant pour le coeur et l'esprit, j'aime, merci...
ce soir j'écoute vincent delerm, télérama passe son nouveau disque en avant-première jusqu'à demain soir, minuit, c'est aussi un baume, un délice, c'est intime, c'est doux, c'est de la vraie vie en un peu plus joli, j'aime
depuis le truc horrible de la semaine dernière, je me sens assez fragile en fait, la rue me fait sursauter souvent, je sais que ça va passer, il faut juste un chouia de bons baumes au coeur qui s'accumulent, une pincée de bonnes nouvelles et ça ira mieux... ça vient déjà...

aujourd'hui,
dans le rôle principal
il y a un inconnu...
aujourd'hui, et depuis hier soir, il y a un inconnu qui occupe le rôle principal de mes pensées, un jeune homme brun qui portait un jean et un blouson 

c'était dans le quartier, je conduisais, il y avait une chanson de grease à la radio, je me dandinais, j'ai vu cette voiture noire arriver à une vitesse démente ; elle a percuté ce jeune homme qui a voltigé haut, très haut,
il est retombé sur mon capot,
puis sur le sol, juste à côté du trottoir
j'ai regardé dans le rétro, la voiture noire a disparu au coin de la rue où joseph allait à la maternelle
hier soir, cet inconnu a décidé de traverser l'avenue pile à ce moment
peut-être qu'aujourd'hui, il est dans le coma, ou paralysé ou que finalement ça n'est pas aussi grave que ça aurait pu l'être ; il est peut-être mort
peut-être que la personne de la voiture noire a été arrêtée, parce qu'une jeune fille a relevé sa plaque, peut-être que cette personne culpabilise, est dévastée par son geste, sa fuite... ou pas du tout
depuis hier soir, j'ai envie de savoir que les gens que j'aime sont au chaud

chez madame carnet de notes et menthe à l'eau, je lis toujours des trucs qui m'intéressent, et puis j'aime le nom de son blog, il sonne
évidemment je ne ferai pas mes devoirs tous les jours (j'ai bien compris que mes rêves d'absolu et de rigueur ne collent pas avec mon fonctionnement un peu léger parfois), il se peut que je pioche un peu dans le désordre, et si ça se trouve je ne rejouerai jamais....
mais je manipule trop de chiffres et plus assez de mots (je ne compterai donc pas pour faire 100)
mais une envie est née et ça me rend plus vivante

aujourd'hui, pas de place pour la glandouille, mon vélo juste devant la porte, le soleil dans le ciel plombé, mais pas non plus pour la grisouille qui en découle, les verres dans le lave-vaisselle alors qu'en bas c'est vide, pour les gens qui tenteraient d'intoxiquer ma belle humeur en lente reconstruction, pour les magazines sales dans les rayons des marchands de journaux mais ça c'est un rêve je crois.... 

{joseph dessine au fluo en ce moment, il a tout compris à comment baillonner le gris de novembre}

le jour où joseph a porté pour la première fois de la saison son écharpe à torsade enfin terminée, j'ai vidé l'appareil photo de l'été et j'ai bien aimé le revoir avec sa casquette rouge
les lumières d'automne sont incroyables, on les voit vachement mieux quand on vit très haut, j'aime beaucoup ça
comme on vit très haut, donc, on a un ascenseur, et on a le liftier stylé qui va avec, j'adore ce liftier
je manque d'envie pour ce retour au turbin, lundi, je manque de force en fait, j'aimerais bien savoir que j'attaque une dernière ligne droite avant l'amérique
j'ai entendu joe dassin qui chantait les champs élysées et je me suis sentie d'un coup enveloppée par mon enfance, ça a duré deux secondes, j'étais dans le square des états-unis de montrouge, j'étais cette petite fille légère et pipelette qui avait souvent des poux (c'est ce qui m'est venu pendant ces deux secondes) je ne suis plus tellement pipelette, et je n'ai plus de poux, mais je me sens toujours une petite fille légère et pleine de rêves, et j'aime bien ça parce que ça me sauve

c'est délicieux, la douce glandouille des vacances, en attendant une copine

j'aime d'avance ces vacances pour profiter de mes deux garçons dans le vent,
de la belle lumière qui glisse sur nos nouveaux murs qui resteront plus ou moins vides parce qu'on ne restera pas longtemps, mais on ne se refait pas et on a quand même envie et besoin qu'ils nous ressemblent un peu,
des siestes éventuellement permises par un des deux garçons très persuadé qu'une maman n'est jamais fatiguée, mais c'est franchement pas vrai, je peux dormir plus de 10 heures et avoir encore envie et besoin de roupiller joyeusement, il y aurait du dédommagement d'insomnies et de surmenage dans l'air ?
des plaids encore rangés dans la caisse et des sorties en petit gilet tant qu'ça s'donne,
du point de jersey qui monte qui monte,
des nouvelles chansons de paul mccartney qui m'emportera encore et forever sur mes chemins tourmentés ou pas,
de la dernière saison de downton abbey qui ne va pas tarder à débarquer dans le salon, et on aura peut-être envie mais pas besoin de sortir les plaids ; du coup, on sera des cosy people
on a envie et besoin d'être des cosy people, encore et forever

et puis j'ai eu envie de remettre du vernis sur mes ongles, de réécouter souchon, sinatra, biolay, ou tout ce qu'on veut sur fip, en boucle...
et puis j'ai eu envie de nouveau de manger du chocolat, de fureter sur pinterest, d'emprunter un livre au bibliobus...
et puis on a survécu au shutdown, à l'attente encore...
et puis on a pour une fois demandé de l'aide aux amis, on a été estomaqués de tout ce qu'on a reçu, on en a eu les larmes aux yeux, et même plus...
et puis j'ai plus trop envie de repenser à tout ça ; tout ça a existé, a perturbé, a fait tangué nos vies, tout ça ne se raconte pas forcément, tout ça n'a eu d'importance que pour nous, on s'en fout, on est ensemble..
et puis les pommes sont tellement sucrées et juteuses en ce moment...